• Pâquerette effeuillée, le cœur en est resté,

    Trop seul, vite envolé, vers un sillon perlé.

    La tige jalouse, outrée, est aller se planter,

    Vengeresse, décidée, sous un ventre bronzé.



    Le bouton transformé, en rose change l’or

    Sans effluve, fermé, ici le bouton dort.

    Alanguie, reposée, la triste tige courbée,

    Pleure à larmes salées ses pétales effeuillés.



    La corolle dispersée, grâce au vent s’est collée,

    Pétales éparpillés, sur des lèvres posés.

    Les amants allongés soudain se sont tournés.



    Tête-bêche placés, ils se sont embrassés.

    Sur la tige dressée, le bouton réveillé,

    Les pétales décollées, très vite déposés.

    La fleur est partagée, encore en deux moitiés.



    Par ces baisers lassés, les amants déchaînés,

    Se sont réorientés, face à face plaqués.

    Le danse est commencée, bientôt accélérée,

    De deux corps exaltés, une pâquerette est née .



    Bien joli voyage d’une pâquerette ressuscitée sous des baisers...



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